Une pierre rare, un artiste, une bague inoubliable.

Lors d’un déplacement en Iran, j’envoie une mission un peu particulière à mon mari : Me ramener une turquoise.

Mais pas n’importe laquelle.

Je lui donne quelques consignes simples : comment la reconnaître, ce qu’elle doit évoquer.

Je sais qu’il saura la trouver.

Et il revient avec la perle rare : une turquoise massive, nervurée de métal, tachée, cabochon épais, bombé…

Et un beau certificat en persan.

À partir de là, tout commence — ou plutôt rien ne démarre.

Trop belle, trop forte, trop “présente” pour être montée n’importe comment.

Je cherche, j’explore, je rate.

Je décide alors de ne pas forcer :

“Je trouverai le bon moment. Je trouverai la bonne rencontre.”

Et puis un jour… je rencontre Jothi Seroj Ebroussard.

Dès les premières discussions, je comprends : c’est lui.

Un artiste joaillier.

Un chef d’atelier rigoureux et inspiré.

Un génie de la glyptique, un créatif heureux.

Oui, heureux. Et ça compte.

Parce que les créateurs heureux ont une lumière que les autres n’ont pas.

Alors on cherche ensemble.

Quelques croquis.

Des échecs.

Des hésitations.

Mais aussi :

  • De la transparence
  • De la confiance

“S’il y a un doute, c’est qu’il n’y a pas de doute : c’est non.”

Je découvre son style, son équipe, sa manière de travailler.

Et je lui dis simplement :

“Laisse faire ton génie.”


💍 Et la bague naît.

Un bleu au doigt.

Le bleu qui manque à ma vie parisienne.

Un métal rare : aluminium anodisé, colorisé en turquoise, granité, rocheux.

Rien de lisse, rien de trop poli. Juste comme moi.

Pourquoi ce choix ? Parce que l’or, vu le poids de la pierre, devenait inaccessible.

Et surtout parce que j’aime les détours : ce bleu improbable, je l’ai rencontré dans la joaillerie asiatique.

Quand je la regarde, elle me parle.

Elle me raconte une histoire perse.

Comme ces coupoles et ces minarets recouverts de faïence émaillée, de ce bleu si particulier… Le bleu d’Ispahan.

Alors mes pensées vagabondent :

Du ciel à l’océan, de l’Iran à Paris.


Ce n’est pas juste une bague.

C’est une œuvre d’art.

C’est ma dose de dopamine.

C’est ma couleur absolue.

Mes bijoux ont toujours une histoire.

Et cette histoire-là, c’est un peu moi que je porte… à découvert.