
Musée d’Hambourg – Cabinet de Curiosités peint par Johann Georg Hinz 1666 . Appelé aussi Cabinet à bijoux.
Quand je regarde ce tableau, j ai une idée de ce que contient mon propre tableau des curiosités que je me construis ou que j imagine. @geraldinedormoy voit les mood board comme des cabinets de curiosités personnel où sont stockés des objets hétèroclites comme des minis-musées personnels chez soi.
Quand elle dit ça, j’ai senti que cela ma parlait. Car effectivement celui-là contient toutes les images que j’aime :
*Ma passion pour les bijoux, il y en a pleins.
*Des colliers de perles, de pierres, de couleurs, de corail.
*Le grand interêt que j’ai pour les camées et intailles grâce au travail de la glyptique. Une passion professionnelle découverte en atelier.
*Les coquillages représentés m’eménent dans quelques îles lointaines, dans des lieux exotiques source de rêves ou d’évasion.
*Un crâne comme ceux que j’ai partout et que j’expose et collectionne. Naître mortelle et envisager la vie comme une aventure et pas un plan épargne.
*Des noeuds à la Marie-Antoinette ou du style guirlandes – plus 19éme – avec rubans et autres médaillons et représentations. Mon côté précieux.
*Même le coffre à bijoux est serti de pierreries. Des coupes en agate
Tout ces élèments me définissent, m’appellent, m’interpellent et ma collectionnite est la même.
c’est la 1ére fois qu un peintre du 16 éme siecle néerlandais de surcroît puisse reproduire mon propre charivari personnel avec bijoux, pierreries.



Souvenir de Béthléem du 19eme siécle. Musée du Quai Branly. Coquille de nacre sculptée représentant un épisode du Nouveau Testament.
Chaque mois je fais un choix de photos , de celles qui me séduisent et tombent dans mon oeil. Voici une d’entre-elles.
Cette merveille est un souvenir de pèlerinage de Bethléem datant du 19éme siècle qui était ramené.
Ce genre de pièces a été réalisé dés le 16éme siècle par des congrégations religieuses qui ont formés des artisans pour transmettre ce souvenir, cet objet de savoir.
Ce qui me fascine dans cet objet :
*Le travail très soigneux et soigné et précis et la finesse des traits.
*La parfaite symétrie et l’abondance des images.
*L’effet nacré soyeux.
*Ces coquilles venaient de la mer rouge et de la nacre de Pinctada Margaritifera.
*Cet art si primaire et si simple et si direct . Pas de légendes Pas d’analyses de 2nd degré.
C’est une image de celle qui raconte une histoire en 1 seul regard.

Ces marqueteries de pierres dures sont entièrement réalisées à partir de pierres semi-précieuses naturelles et de marbres, choisies et découpées par l’artiste en fonction de ce qu’il veut représenter, tout est naturel ; comme la flaque en calcédoine, le tronc d’arbre est en agate, chaque pierre est minutieusement choisie, veinage et couleurs, puis découpée pour rendre l’effet désiré, comme un peintre avec ses couleurs et son pinceau, et formé un précieux puzzle.
Les florentins excellaient dans ce travail pour les Médicis. La création de la manufacture du travail des pierres dures, aujourd’hui « L’Opificio delle pietre dure », devenu un institut de recherche scientifique et de restauration, remonte à la Renaissance.
L’Atelier de pierres dures des Gobelins à Paris a été créé à l’initiative de Colbert pour magnifier le rayonnement de Louis XIV. Il a été actif durant une quarantaine d’années entre 1670 et 1710 et était exclusivement réservé aux résidences royales de Louis XIV. C’est ainsi que Ferdinando Megliorini et Filippo Branchi, excellents ouvriers travaillant à Florence, prirent la route pour Paris en octobre 1668, avec des pierres dures dans leur bagage, afin de commencer au plus vite leur activité au sein de la Manufacture Royale des Gobelins.
Ces créations précieuses seront exclusivement réservées aux meubles d’apparat.
Les décors de feuillages, de fleurs, de fruits et d’animaux sur fond noir sont caractéristiques de la manière florentine, tandis que les motifs et personnages intégrés à un paysage témoignent d’une pratique propre à l’atelier des Gobelins.
Pour réaliser une table comme celle-ci, il faut scier et polir les pierres de différentes couleurs (lapis, jaspe, cornaline, agate…) avant de les incruster dans un plateau .