Autant le dire tout de suite je suis fan de ces bijoux. Dans mes ballades parisiennes, je ne résiste pas à l’envie de faire mon tour dans une boutique pour y découvrir une pépite.
La Haute Fantaisie est un art
Rencontrer Philippe Ferrandis sur le stand de Bijorhca ou à son atelier, c est la même chose. Il est identique en toute circonstance, il vous fait part de ces soucis, de ces moments de bonheur. Son humour est terrible , il en fait lui même les frais…
Lors de nos discussions, tour à tour il est créateur, chef d ‘entreprise, son propre client des jolies choses. Notre RDV s’est fait dans son atelier. Nous avons évoqué son mode de fonctionnement créatif, ses doutes, la façon qu’il voit la mode, la joaillerie. Il est le témoin de son siécle et l’un des derniers paruriers de la mode.
Parurier à Paris
C’est Monsieur François Lesage qui a su dire que Philippe Ferrandis est un parurier car il habille les femmes avec ces bijoux et accessoires et met le dernier détail à une tenue, un vêtement. J’ai aimé ce mot car habiller les femmes de bijoux , d’un détail pour une tenue, beaucoup ont essaye et peu ont réussi. Alors laissons ça au pro ! S’habiller d’un bijou c’est comme mettre la dernière touche de parfum, s’envelopper d’un foulard, mettre le détail en place pour être soi et aller vers soi et vers les autres.
Dans cet atelier , il y a une dizaine de personnes affairées autour des pierres, bijoux en squelette, des boites de pierres, de médailles, des rouleaux de chaînes…Le coin des soudeurs est une ruche car tous les petits éléments sont là en attente. Pendant cette visite, j ai vu son œil aller à tous les détails, les nuances de couleurs, les formes. C’est une atelier comme on peut le trouver en joaillerie, une vraie ambiance d’atelier, une même organisation de travail.
Artiste ou Artisan ?
Une réponse qui n’en est pas une mais qui est une réalité…les 2. C’est tellement imbriqué pour Philippe Ferrandis que je ne sais pas si on peut faire la différence si clairement . Il est indubitablement artisan par ce qu’il fait, par les formes, l’utilisation des couleurs, des lignes, par les volumes par son œil exercé qui voit au delà des pierres, des matériaux choisis, par le souci qu’il a du détail pour un fermoir, pour une couleur de métal ou un détail sur un camée. Le côté artiste de cet homme est en lui et surtout dans sa connaissance des arts, son érudition, l’approche qu’il en fait dans ces bijoux et collections, son œil exercé.
Maison de couture parce qu’il y a une collection
L’identité de cette maison est telle que j’ai le sentiment que c’est une maison de couture qui lance ces collections chaque année, qui séduit les femmes différemment et qui nous fait voyager dans le temps , les couleurs, d’autres époques avec ces bijoux. La beauté du stand chaque année à Bijorhca est stupéfiante, j y vais que pour ça… et me laisser séduire. Ce que j’aime encore plus, ce sont les collections de bestiaire, ces créatures si vraies, si brillantes de strass et de couleurs, si exotiques. La séduction opére chez moi tellement facilement, je suis prise au piège.
J aimerai reprendre les mots de Philippe Ferrandis que j ai aimé et trouvé dans le livre qui lui est consacré par Carine Lœillet au édition Assouline « Parurier à Paris ».
Un jour , une femme est entrée dans la boutique, mais en est sortie aussitôt en disant : » Désolée, je ne porte pas de faux. » Ce à quoi Philippe Ferrandis lui a retorqué : » Madame, mieux vaut un joli faux qu’un vilain vrai. »
Collection Mémoire des marques . Edition Assouline Carine Lœillet
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